5 stratégies clés de cybersécurité pour les conseillers financiers et les petites entreprises financières
- Terry Telford
- 3 mai
- 13 min de lecture
Dernière mise à jour : 7 mai

Indice
Mise en œuvre de l'authentification multifacteur (MFA) pour tous les comptes
Formation régulière des employés aux tactiques d'hameçonnage et d'ingénierie sociale
Élaboration d'un plan de réponse aux incidents adapté aux violations de données financières
Naviguer dans la réglementation canadienne et les conséquences de la non-conformité
Les conseillers financiers et les petites sociétés financières canadiennes sont confrontés à un flot croissant de cybermenaces. Des campagnes d'hameçonnage sophistiquées ciblant les conseillers aux attaques de rançongiciels paralysant des institutions entières, tous les acteurs du secteur des services financiers sont exposés. Pour les petites et moyennes entreprises (PME), naviguer dans le paysage de la cybersécurité avec des ressources et un soutien informatique limités signifie devenir une cible de choix pour les cybercriminels. Avec moins de mesures de cybersécurité en place que leurs homologues des « grandes entreprises », leur niveau de vulnérabilité est élevé. Mais les répercussions d'un cyberincident réussi sont tout aussi dévastatrices. Les pertes financières, les sanctions réglementaires en vertu de la loi canadienne, l'atteinte à la réputation et l'érosion de la confiance des clients peuvent être catastrophiques pour les petites organisations.
L'époque où l'on pouvait se fier uniquement à un antivirus de base et à un pare-feu est révolue. La sophistication des cyberattaques exige une défense multicouche et des stratégies proactives de cybersécurité pour tous les conseillers financiers et toutes les institutions financières. Les organismes de réglementation comme le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF), les commissions des valeurs mobilières provinciales comme la Commission des valeurs mobilières de l'Ontario (CVMO) et l'Autorité des marchés financiers (AMF) au Québec, ainsi que les lois sur la protection de la vie privée comme la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques (LPRPDE), imposent des exigences de plus en plus strictes en matière de protection des données et de cybersécurité. Le non-respect de ces exigences peut entraîner des amendes importantes et de graves perturbations opérationnelles, compromettant ainsi la capacité des sociétés financières à servir leurs clients.
La mise en œuvre des cinq stratégies clés de cybersécurité suivantes établit une base de référence pour les opérations, aide à protéger les informations sensibles des clients conformément à la loi canadienne et contribue à la conformité dans cet environnement de menaces en évolution.
Pourquoi les petites sociétés financières canadiennes sont des cibles attrayantes pour les cybercriminels
Bien que le Canada soit fier de son système financier solide, les petites entreprises financières du pays demeurent des cibles attrayantes pour les cybercriminels pour plusieurs raisons clés :
Concentration de données de grande valeur : Même les petites entreprises canadiennes traitent d'importantes quantités de données financières sensibles, notamment les renseignements personnels identifiables (RPI) des clients protégés par la LPRPDE, les détails des comptes, les portefeuilles de placement et l'historique des transactions. Ces données ont une valeur considérable sur le dark web et peuvent être exploitées à des fins d'usurpation d'identité, de fraude financière ciblant des comptes et d'autres activités malveillantes.
Sécurité perçue comme moins robuste : Les cybercriminels supposent souvent que les PME du secteur financier disposent de mesures de sécurité moins sophistiquées que les grandes banques et sociétés d'investissement. Cette perception, bien que pas toujours exacte, peut en faire une cible plus facile et plus rapide.
Capacités de détection et de réponse limitées : Les petites entreprises peuvent manquer d'équipes de sécurité dédiées et d'outils de surveillance avancés nécessaires pour détecter et répondre rapidement aux cyberattaques complexes. Ce retard peut donner aux attaquants plus de temps pour infiltrer les systèmes, exfiltrer des données et causer des dommages importants.
Impact important sur les pertes d'exploitation : Une cyberattaque réussie peut gravement perturber les activités d'une petite entreprise financière, entraînant potentiellement des pertes financières importantes, des responsabilités légales en vertu du droit canadien, voire la faillite de l'entreprise. Les attaquants sont conscients de cette vulnérabilité et peuvent l'exploiter par des attaques par rançongiciel ciblant des infrastructures ou des données critiques.
Risques liés à la chaîne d'approvisionnement au sein de l'écosystème financier : Les petites entreprises financières interagissent souvent avec de grandes institutions et des fournisseurs tiers, dont certains sont basés à l'étranger, mais traitent les données de clients canadiens. Les faiblesses des pratiques de sécurité au sein des PME peuvent servir de porte d'entrée pour compromettre ces grandes entités ou accéder à des réseaux plus vastes au sein du système financier.
Comprendre ces motivations est la première étape pour reconnaître l’importance vitale d’une posture de cybersécurité robuste pour les conseillers et les services financiers, quelle que soit leur taille ou leur emplacement au Canada.
Stratégies pratiques de cybersécurité : Les stratégies suivantes établissent une base de référence en matière de cybersécurité, sur laquelle vous pourrez vous appuyer au fil du temps. Ces étapes essentielles doivent être mises en œuvre dès maintenant, si elles ne sont pas déjà en place.
1. Mise en œuvre de l'authentification multifacteur (MFA) pour tous les comptes
L'authentification multifacteur (AMF) ajoute une couche de sécurité essentielle au-delà du simple nom d'utilisateur et du mot de passe. Elle exige des utilisateurs qu'ils fournissent au moins deux facteurs de vérification pour accéder aux comptes et aux systèmes gérant des données clients sensibles. Ces facteurs peuvent inclure :
Quelque chose que vous connaissez : votre code PIN, par exemple.
Quelque chose que vous possédez : un jeton de sécurité, un code à usage unique envoyé à votre appareil mobile (garantissant la conformité aux réglementations canadiennes sur la confidentialité des données mobiles) ou une carte à puce.
Quelque chose que vous êtes : des données biométriques comme une empreinte digitale ou une reconnaissance faciale (bien que moins courantes dans les environnements financiers typiques des PME au Canada, elles deviennent de plus en plus répandues).
Pourquoi c'est essentiel : L'authentification multifacteur réduit considérablement le risque d'accès non autorisé aux comptes clients et aux informations financières sensibles, même si un cybercriminel parvient à obtenir le mot de passe d'un utilisateur par hameçonnage ou par d'autres moyens. Il s'agit d'un contrôle essentiel pour se conformer aux exigences de la LPRPDE en matière de mesures de sécurité raisonnables.
Mise en œuvre pour les entreprises financières :
Exigez l'authentification multifacteur pour tous les comptes d'employés : cela comprend les systèmes de messagerie électronique gérant les communications avec les clients, les connexions réseau permettant d'accéder aux dossiers financiers, les portails clients utilisés par les résidents canadiens, les services cloud stockant des données et toute application qui traite des informations sensibles sur les clients.
Activer l'authentification multifacteur pour les portails clients : Encouragez fortement les clients à utiliser l'authentification multifacteur pour accéder à leurs informations de compte, voire exigez-les. Fournissez des instructions claires et une assistance en anglais et en français, le cas échéant.
Privilégiez des méthodes d'authentification multifacteur (MFA) robustes : privilégiez les applications d'authentification ou les jetons matériels aux codes SMS, car ces derniers peuvent être interceptés. Assurez-vous que les fournisseurs tiers d'authentification multifacteur (MFA) respectent les exigences canadiennes en matière de résidence et de confidentialité des données.
2. Formation régulière des employés aux tactiques d'hameçonnage et d'ingénierie sociale
L'erreur humaine demeure l'une des principales causes de failles de cybersécurité. Les cybercriminels exploitent fréquemment ce phénomène par le biais d'attaques de phishing et d'ingénierie sociale, qui manipulent les individus pour qu'ils divulguent des informations sensibles ou accordent un accès non autorisé à des systèmes contenant des données clients.
Les employés qui manipulent des renseignements financiers sensibles sur les clients doivent être spécifiquement formés pour reconnaître et éviter ces tactiques trompeuses, qui peuvent exploiter les nuances culturelles canadiennes ou l'actualité. Il s'agit d'un élément crucial pour établir des mesures de sécurité raisonnables en vertu de la LPRPDE.
Mise en œuvre pour les entreprises financières :
Organiser des séances de formation régulières et stimulantes : Ces séances devraient aborder diverses techniques d'hameçonnage, comme le courriel, les SMS et les appels vocaux, qui peuvent cibler spécifiquement les Canadiens. Les tactiques d'ingénierie sociale comme le prétexte, l'appâtage et les alarmiwares devraient être examinées à l'aide d'exemples concrets afin de maintenir la pertinence et l'intérêt de la formation. Proposer du matériel de formation en anglais et en français, le cas échéant.
Utilisez des exemples concrets de fraude financière : illustrez les conséquences potentielles d’être victime de ces attaques avec des scénarios pertinents pour le secteur financier, tels que les attaques de compromission de courrier électronique professionnel (BEC) ciblant les virements bancaires impliquant des banques ou les courriels d’hameçonnage se faisant passer pour des institutions financières ou des agences gouvernementales comme l’Agence du revenu du Canada (ARC).
Mettez en œuvre des campagnes de phishing simulées ciblant les employés : envoyez régulièrement des e-mails de phishing simulés conçus pour imiter les menaces réelles afin de tester la sensibilisation des employés et d'identifier les domaines dans lesquels une formation supplémentaire est nécessaire.
Favorisez une culture soucieuse de la sécurité : encouragez les employés à être vigilants, à remettre en question les demandes suspectes et à signaler tout incident de sécurité potentiel sans crainte de représailles, en soulignant leur rôle dans la protection des données des clients.
3. Meilleures pratiques en matière de stockage sécurisé et de cryptage des données en vertu de la loi canadienne
La protection des données sensibles des clients, qu'elles soient stockées ou en transit, est essentielle pour tous les conseillers financiers et institutions. Le chiffrement est une technologie fondamentale pour y parvenir et constitue souvent une exigence de la LPRPDE.
Pourquoi c'est essentiel : Le chiffrement rend les données client illisibles pour les personnes non autorisées. Si des données chiffrées sont interceptées ou consultées par des cybercriminels, elles sont pratiquement inutiles sans la clé de déchiffrement appropriée, ce qui atténue les risques potentiels et respecte les lois canadiennes sur la protection de la vie privée.
Mise en œuvre pour les entreprises financières :
Chiffrer les données sensibles au repos : cela comprend les données stockées sur les serveurs de l'entreprise situés au Canada (ou conformes aux exigences canadiennes de résidence des données si elles sont à l'étranger), les ordinateurs portables, les ordinateurs de bureau et les appareils mobiles utilisés par les employés qui traitent les informations des clients. Utiliser des algorithmes de chiffrement robustes (par exemple, AES-256) conformes aux meilleures pratiques du secteur.
Chiffrer les données en transit : Assurez-vous que toutes les données transmises entre les systèmes, les employés (y compris ceux qui travaillent à distance au Canada ou à l'étranger) et les clients sont chiffrées à l'aide de protocoles sécurisés comme TLS/SSL (HTTPS pour le trafic Web) et de protocoles de messagerie sécurisés conformes à la réglementation canadienne sur la confidentialité.
Mettre en œuvre des politiques de stockage sécurisé des données : restreindre l’accès aux données sensibles des clients selon le principe du moindre privilège, afin de garantir que les employés n’ont accès qu’aux informations nécessaires à l’exercice de leurs fonctions. Mettre en place des contrôles d’accès rigoureux et des journaux d’audit conformes aux exigences canadiennes en matière de tenue de dossiers.
Éliminez en toute sécurité le matériel et les supports anciens : essuyez correctement ou détruisez physiquement les périphériques de stockage contenant des données client sensibles avant de les éliminer, en respectant les réglementations environnementales canadiennes, le cas échéant.
4. Élaboration d'un plan de réponse aux incidents adapté aux violations de données financières
Malgré les mesures préventives les plus rigoureuses, des incidents de cybersécurité affectant les données des clients peuvent survenir. Un plan d'intervention en cas d'incident (PII) bien défini et régulièrement testé, conforme aux exigences canadiennes de notification des atteintes à la protection des données en vertu de la LPRPDE, est essentiel pour minimiser les dommages et assurer une reprise rapide et efficace.
Pourquoi c'est essentiel : Un PRI clair décrit les étapes à suivre lorsqu'un incident de sécurité impliquant des renseignements personnels est détecté, permettant une intervention coordonnée et efficace, conforme aux obligations légales canadiennes. Cela peut contribuer à contenir la violation, à atténuer les pertes financières, à préserver les preuves en vue d'éventuelles poursuites judiciaires et à garantir une notification rapide aux personnes concernées et aux autorités compétentes.
Éléments clés d’un plan de réponse aux incidents pour les sociétés financières :
Identification : Définir des procédures d’identification et de vérification des incidents de sécurité potentiels impliquant les données des clients, en adhérant aux protocoles d’une violation de données.
Confinement : Décrivez les étapes à suivre pour isoler les systèmes affectés et empêcher la propagation de l’incident dans le contexte opérationnel.
Éradication : Détaillez le processus d’élimination de la menace et de restauration des systèmes affectés dans un état sécurisé, en garantissant la conformité aux normes canadiennes d’enquête judiciaire.
Récupération : Décrivez comment les opérations commerciales reprendront et comment les données des clients seront restaurées en toute sécurité conformément aux meilleures pratiques canadiennes en matière de récupération de données.
Leçons apprises : Établir un processus d’analyse de l’incident pour identifier les faiblesses et améliorer les mesures de sécurité futures, en intégrant les enseignements pertinents au paysage des menaces.
Plan de communication : Définir les personnes à informer à l'interne et à l'externe, notamment les clients, les organismes de réglementation comme les commissaires provinciaux à la protection de la vie privée et les organismes d'application de la loi, dont le Centre antifraude du Canada . En cas d'atteinte à la sécurité des renseignements personnels canadiens, le respect des exigences de notification de la LPRPDE est primordial. Au besoin, communiquer en anglais et en français.
Considérations juridiques et réglementaires : S’assurer que le plan aborde explicitement toutes les obligations juridiques et réglementaires pertinentes en vertu de la loi canadienne liées à la notification des violations de données, à la déclaration au Commissaire à la protection de la vie privée du Canada, aux homologues provinciaux et aux responsabilités juridiques potentielles dans le système judiciaire canadien.
Mise en œuvre:
Élaborer un plan de gestion des risques écrit spécifique au traitement des données canadiennes : ce plan doit être adapté à l’infrastructure de l’entreprise, aux types de données qu’elle traite et aux exigences spécifiques des lois canadiennes sur la protection de la vie privée.
Testez et mettez à jour régulièrement le plan : effectuez des exercices de simulation ou des scénarios de violation impliquant les données des clients pour vous assurer que l’équipe connaît ses rôles et responsabilités et que le plan est efficace dans un contexte canadien.
Désignez une équipe d’intervention en cas d’incident connaissant le droit canadien : définissez clairement les rôles et les responsabilités des personnes impliquées dans la réponse à un incident de sécurité affectant les données des clients, y compris les conseillers juridiques connaissant la réglementation canadienne en matière de confidentialité.
5. L'importance des évaluations régulières de la vulnérabilité
Les cybercriminels ciblant les institutions financières recherchent constamment les faiblesses des systèmes et des applications à exploiter. Des évaluations régulières des vulnérabilités permettent d'identifier ces faiblesses avant qu'elles ne soient compromises et ne conduisent potentiellement à des violations.
Pourquoi c'est essentiel : Les évaluations proactives de la vulnérabilité permettent aux entreprises financières d'identifier et de corriger les failles de sécurité dans leur infrastructure, réduisant ainsi la surface d'attaque et minimisant le risque d'exploitation réussie qui pourrait conduire à des violations des lois canadiennes sur la protection de la vie privée et à des atteintes à la réputation sur le marché.
Types d'évaluations de vulnérabilité avec actions défensives :
Analyse des vulnérabilités : des outils automatisés analysent les systèmes et les réseaux à la recherche de vulnérabilités connues qui peuvent être répandues ou exploitées par des acteurs ciblant les organisations financières.
Stratégie défensive : effectuez des analyses de vulnérabilité régulières - Mettez en œuvre des analyses automatisées selon un calendrier précis, en vous assurant que les outils sont mis à jour avec les dernières informations sur les menaces.
Tests de pénétration (Pen Testing) : les pirates éthiques simulent des attaques réelles, imitant potentiellement les tactiques observées contre les institutions financières, pour identifier les faiblesses exploitables et évaluer l'efficacité des contrôles de sécurité.
Stratégie défensive : Effectuez des tests d’intrusion périodiques. Engagez des pirates informatiques éthiques qualifiés et expérimentés dans les tests de systèmes financiers canadiens pour effectuer des évaluations approfondies de votre infrastructure. La fréquence des tests doit être déterminée en fonction de la sensibilité des données de vos clients et de la complexité de votre infrastructure.
Audits de sécurité axés sur la conformité canadienne : Des examens complets des politiques, des procédures et des mises en œuvre de sécurité peuvent identifier les lacunes et les domaines à améliorer pour répondre aux exigences réglementaires canadiennes.
Stratégie défensive : Traiter rapidement les vulnérabilités identifiées. Élaborer un processus de priorisation et de correction des vulnérabilités en fonction de leur gravité et de leur impact potentiel sur les données et les opérations des clients, en respectant les échéanciers qui peuvent être influencés par les attentes réglementaires canadiennes.
Naviguer dans la réglementation canadienne et les conséquences de la non-conformité
Comprendre et respecter la réglementation canadienne pertinente ne se limite pas à éviter les sanctions ; c'est un aspect fondamental de la protection de l'entreprise et de ses clients. Des lois comme la LPRPDE, les lois provinciales sur la protection des renseignements personnels, les lignes directrices du BSIF et des commissions des valeurs mobilières provinciales imposent des exigences précises en matière de protection des données et de cybersécurité, qui établissent un cadre de référence en matière de cybersécurité. Il s'agit du minimum que les conseillers financiers et les institutions financières canadiennes peuvent mettre en œuvre, mais des stratégies de cybersécurité supplémentaires et renforcées peuvent également être mises en œuvre pour renforcer leur dispositif de défense.
Principales considérations réglementaires pour les PME financières canadiennes :
Exigences en matière de protection des données en vertu de la LPRPDE et des lois provinciales : Ces lois imposent des mesures spécifiques pour la collecte, le stockage, le traitement et la sécurisation des renseignements personnels des clients canadiens.
Exigences en matière de notification des violations de données au Canada : La LPRPDE et les autres lois canadiennes pertinentes exigent que les organisations avisent rapidement les personnes canadiennes concernées et le Commissaire à la protection de la vie privée du Canada (et ses homologues provinciaux, le cas échéant) en cas de violation de données impliquant des renseignements personnels canadiens.
Contrôles de sécurité spécifiques recommandés par les organismes de réglementation canadiens : Le BSIF et les commissions provinciales des valeurs mobilières publient souvent des lignes directrices et des pratiques exemplaires en matière de cybersécurité que les institutions financières sont tenues de suivre.
Conséquences du non-respect :
Sanctions financières importantes en vertu de la loi canadienne : Le non-respect de la LPRPDE et d’autres règlements canadiens peut entraîner des amendes importantes imposées par les tribunaux et les organismes de réglementation.
Atteinte à la réputation : une violation de données et un contrôle réglementaire ultérieur peuvent gravement nuire à la réputation d’une entreprise financière et éroder la confiance des clients.
Responsabilités légales : Les clients canadiens concernés peuvent intenter des poursuites judiciaires contre les entreprises qui ne protègent pas adéquatement leurs renseignements personnels conformément à la loi canadienne.
Perturbations opérationnelles dues à des mesures réglementaires : Les enquêtes et les sanctions réglementaires peuvent entraîner des perturbations opérationnelles importantes et même la suspension des licences d’exploitation au Canada.
Conclusion
Une cybersécurité robuste pour les conseillers financiers et toutes les petites sociétés financières exerçant leurs activités au Canada n'est pas seulement une pratique exemplaire, c'est un impératif légal et éthique. La mise en œuvre des mesures essentielles décrites dans ce guide, notamment l'authentification multifactorielle, la formation régulière des employés, le stockage et le chiffrement sécurisés des données, le respect des normes canadiennes, un plan d'intervention en cas d'incident bien défini et adapté aux violations de données et des évaluations régulières des vulnérabilités, renforce considérablement la sécurité d'une entreprise.
Ignorer ces mesures fondamentales constitue un risque qu'aucune entreprise financière, quelle que soit sa taille ou son emplacement au pays, ne peut se permettre. Il est temps d'agir dès maintenant pour bâtir des bases solides et sûres pour l'avenir de votre entreprise au sein de l'écosystème financier canadien. Investir dans une cybersécurité robuste n'est pas seulement une dépense ; c'est un investissement crucial pour la réussite et la pérennité de votre entreprise, dans un monde numérique de plus en plus dangereux.